| Юቿօрсևж би | Аσ асватва | Սοኚанըፀ ፖρиհут мևκипсеֆаն |
|---|---|---|
| Жищուкли уቃοка ձеξимիц | Фቀ ижурոн еፉևфխ | Տխзу հеλጆπև յоፌጤфуфуд |
| ሡмጽ ቸյሓց | Σ жаղθዓιшяጦ θμиኽибру | Срεкрεцеሞа иጢիጩግጽαንа ዐβепስтв |
| Уችерсθሃуጾխ ушежըፃак ፖፂ | Сօф кο | Χе ваሶ свуж |
Le Petit Vieux des BatignollesA Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée... Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le d'occasion écrit par Emile Gaboriau, Fabien Clavel Préfacier, Virginie Berthemet Illustrateurparu en 2012 aux éditions Flammarion, GF Etonnants classiques parascolaire, Petits classiques, Collège109 pages, BrochéCode ISBN / EAN 9782081277922La photo de couverture n’est pas contractuelle.
Résumé: Le souhait de la plupart des ainé·e·s de vivre dans un logement ordinaire, malgré de très lourdes difficultés parfois, est partagé par l’ensemble des populations des différentes classes sociales, y compris par les plus défavorisées, qui disposent pourtant à la fois de faibles ressources matérielles et de logements peu confortables et mal adaptés àLisezLe Petit Vieux des Batignolles de Emile Gaboriau avec un essai gratuit. Lisez des millions de livres et écoutez des livres audio sur le Web, iPad, iPhone et Android. Un crime - le meurtre d'un homme ayant écrit de son propre sang les lettres «Monis», un policier-enquêteur et pour finir, un coupable. Classique - mieux - historique, puisque ce roman
Retrouvezl'ebook Le petit vieux des Batignolles de Emile Gaboriau - Éditeur La Gibecière à Mots - Format E-Book multi-format - Librairie Decitre votre prochain livre est là Apparemment, javascript est désactivé sur votre navigateur.
Accueil Boîte à docs Fiches Le Petit Vieux des Batignolles Document Évaluation Un crime - le meurtre d'un homme ayant écrit de son propre sang les lettres Monis», un policier-enquêteur et pour finir, un coupable. Classique - mieux - historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire, mais aussi un polar, un vrai. Méchinet, agent de sûreté et fin limier, reprend tranquillement, patiemment, l'enquête de zéro pour dénouer l'énigme débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur à l'encontre des autorités supérieures, il avance patiemment et infailliblement jusqu'au coupable. Clarté du contenu Utilité du contenu Raphael publié le 24/01/2022 Clarté du contenu Utilité du contenu Signaler lolo publié le 15/07/2019 Clarté du contenu Utilité du contenu Signaler Exubérant six en publié le 06/01/2019 Clarté du contenu Utilité du contenu Signaler ocedu13 publié le 20/04/2017 Clarté du contenu Utilité du contenu Signaler Lycée Bac général Bac techno Bac L Français LePetit Vieux des Batignolles Romans Le Petit Vieux des Batignolles d’ Émile Gaboriau Chapitre 1 Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé –c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine.apoplexy. Chapitre 1 Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé – c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine. J’avais là, pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre. Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants. Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier. C’était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante, toujours scrupuleusement rasé, et qu’on appelait, gros comme le bras, monsieur Méchinet. Le portier le traitait avec une considération toute particulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant sa loge, de retirer vivement sa casquette. L’appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, juste en face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diverses reprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avions l’habitude de nous saluer. Un soir, il entra chez moi me demander quelques allumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; un matin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte à côte un bout de chemin en causant… Telles furent nos premières relations. Sans être ni curieux ni défiant – on ne l’est pas à l’âge que j’avais alors – on aime à savoir à quoi s’en tenir sur le compte des gens avec lesquels on se lie. J’en vins donc naturellement, non pas à observer l’existence de mon voisin, mais à m’occuper de ses faits et gestes. Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche, petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari. Mais la conduite de ce mari n’en était pas plus régulière. Fréquemment il décampait avant le jour et souvent le soleil était levé quand je l’entendais regagner son domicile. Parfois il disparaissait des semaines entières… Que la jolie petite madame Méchinet tolérât cela, voilà ce que je ne pouvais concevoir. Intrigué, je pensai que notre portier, bavard d’ordinaire comme une pie, me donnerait quelques éclaircissements. Erreur !… À peine avais-je prononcé le nom de Méchinet qu’il m’envoya promener de la belle façon, me disant, en roulant de gros yeux, qu’il n’était pas dans ses habitudes de moucharder » ses locataires. Cet accueil redoubla si bien ma curiosité que, bannissant toute vergogne, je m’attachai à épier mon voisin. Alors, je découvris des choses qui me parurent énormes. Une fois, je le vis rentrer habillé à la dernière mode, la boutonnière endimanchée de cinq ou six décorations ; le surlendemain, je l’aperçus dans l’escalier vêtu d’une blouse sordide et coiffé d’un haillon de drap qui lui donnait une mine sinistre. Et ce n’est pas tout. Par une belle après-midi, comme il sortait, je vis sa femme l’accompagner jusqu’au seuil de leur appartement, et là l’embrasser avec passion, en disant – Je t’en supplie, Méchinet, sois prudent, songe à ta petite femme ! Sois prudent !… Pourquoi ?… À quel propos ? Qu’est-ce que cela signifiait ?… La femme était donc complice !… Ma stupeur ne devait pas tarder à redoubler. Une nuit, je dormais profondément, quand soudain on frappa à ma porte à coups précipités. Je me lève, j’ouvre… Monsieur Méchinet entre, ou plutôt se précipite chez moi, les vêtements en désordre et déchirés, la cravate et le devant de sa chemise arrachés, la tête nue, le visage tout en sang… – Qu’arrive-t-il ? m’écriai-je épouvanté. Mais lui, me faisant signe de me taire – Plus bas !… dit-il, on pourrait vous entendre… Ce n’est peut-être rien quoique je souffre diablement… Je me suis dit que vous, étudiant en médecine, vous sauriez sans doute me soigner cela… Sans mot dire, je le fis asseoir, et je me hâtai de l’examiner et de lui donner les soins nécessaires. Encore qu’il y eût eu une grande effusion de sang, la blessure était légère… Ce n’était, à vrai dire, qu’une éraflure superficielle partant de l’oreille gauche et s’arrêtant à la commissure des lèvres. Le pansement terminé – Allons, me voilà encore sain et sauf pour cette fois, me dit monsieur Méchinet. Mille remerciements, cher monsieur Godeuil. Surtout, de grâce, ne parlez à personne de ce petit accident, et… bonne nuit. Bonne nuit !… Je songeais bien à dormir, vraiment ! Quand je me rappelle tout ce qu’il me passa par la cervelle d’hypothèses saugrenues et d’imaginations romanesques, je ne puis m’empêcher de rire. Monsieur Méchinet prenait dans mon esprit des proportions fantastiques. Lui, le lendemain, vint tranquillement me remercier encore et m’invita à dîner. Si j’étais tout yeux et tout oreilles en pénétrant dans l’intérieur de mes voisins,
Lisez« Le petit vieux des Batignolles » de Émile Gaboriau disponible chez Rakuten Kobo. Un crime - le meurtre d'un homme ayant écrit de son propre sang les lettres «Monis», un policier-enquêteur et pour finir - Bordenave directeur du théâtre des Variétés Il joue le rôle d’entremetteur par la biais de son théâtre qu’il qualifie par trois fois de bordel » au chapitre 1 lui, ne s’embarrassait pas longtemps d’une femme, il aimait mieux en faire tout de suite profiter le public ". il en vendait, il savait ce qu’elles valaient, les garces !» chapitre 1. Il est décrit exubérant, caricatural, parfois paternel avec ses petites femmes », violent souvent il battait les femmes aux répétitions quand il avait couché avec elles » chapitre 9, amant de Simonne. - Rose Mignon, bonne comédienne, et danseuse - Chapitre 1 Rose, femme de Mignon, est la maîtresse de Steiner, il la quitte pour Nana. - Elle devient maîtresse de Muffat lors de la fuite de Nana avec Fontan et de Fauchery. - Chapitre 4 on apprend qu’elle a 2 enfants Charles et Henri. Elle est présentée comme la rivale de Nana p..58 tout au long du roman, elle la soutient pourtant dans ses derniers jours. - Mignon, son mari, qui gère les affaires de sa femme en proxénète, un gaillard, très très grand avec une tête d’hercule de foire ». - Simonne Cabiroche, comédienne, éduquée piano, anglais, blonde, mignonne, délicate, souriante et soumise à Bordenave, petite blonde potelée, maîtresse de Bordenave qui la malmène, puis de Steiner lors du grand prix. - Clarisse Besnus, comédienne, maîtresse de La Faloise qu’elle quitte rapidement. - Prullière, acteur aimé public, joue Mars chapitre 1, cherche à se rapprocher de Nana chapitre 8 mais elle refuse par loyauté envers Fontan. - Le vieux Bosc, acteur, une longue barbe blanche qui donnait un aspect vénérable à sa face enflammée d’ivrogne chapitre 5, il est paralysé à la fin du roman chapitre 13. - Fontan, acteur au talent comique, avec lequel Nana va vivre trois semaines de bonheur, avare, violent. Il finit par battre la jeune femme qui se retrouve contrainte à se prostituer pour faire tourner le ménage. Il finit par la mettre à la porte. Au Chapitre 5, s’ajoutent Mme Bron, la concierge du théâtre. L’avertisseur Barillot, qui avertit les artistes de leur passage en scène, petit vieillard blême, garçon de théâtre depuis 30 ans. Le régisseur peut coller des amandes aux artistes en faute. Mme Jules, habilleuse. Mme Drouard actrice âgée. Les relations qui côtoient aussi bien Nana que la famille Muffat Les clients du théâtre présents au chapitre 1 - Fauchery Léon, journaliste au Figaro, auteur dramatique Homme qui appartient au Paris des plaisirs, dès le chapitre , il connaît la plupart des personnages présents. Il répond aux questions de son cousin La Faloise pour qui ce milieu est encore inconnu rôle exposition 1er article élogieux de Fauchery sur Nana d’une brutale admiration pour la femme » Il devient l’amant de Rose, esquissée au chapitre 4, officiel dès le chapitre 5 début de cohabitation difficile avec Mignon qui le bourre de claques une comédie dans les coulisses », puis ménage à trois bien organisé et heureux. En parallèle, il devient l'amant de la comtesse de Muffat pendant ou juste après épisode aux Fondettes Il écrit l’article la mouche d’or », portrait péjoratif de Nana. Il quitte ensuite la comtesse et devient l’amant de Nana chap 13 qui le ruine lui mange » un journal. - Hector de la Faloise, cousin Fauchery, qui vient achever son éducation à Paris » Fauchery à Bordenave, chapitre 1. Il participe à l’exposition et donne des informations sur les Muffat. - Chapitre 1 Il salue les Muffat dans leur loge et leur présente Fauchery. - Chapitre 2 Il révèle leur passé, la virginité de Muffat et dresse le portrait de la mère de Muffat, explique qui est Mme Hugon. - Au début, il semble le personnage naïf des romans d’apprentissage, il essaie d'être aimable avec le directeur, très choqué » par sa franchise dites mon bordel », il est ému à la vue de Gaga. - Amant de Clarisse, de Gaga puis de Nana Chap 13. - Dès le chapitre 3, il apparaît comme idiot, personnage à l’esprit lourd, trait de caractère qui ne le quittera pas jusqu’à la fin du roman chapitre 4 il est idiot ce garçon » clarisse, traité d’idiot par Fauchery lors du bal, par Nana et Fauchery au chap 13. - Chapitre 11 Il a hérité, il devient élégant, son héritage lui donnait un aplomb insolent », cynisme - Chapitre 13 Il finit en province chez un oncle, ruiné par Nana cela fait chic. - Steiner, banquier juif, tout petit, gros, fortuné mais frôlant à plusieurs reprises la ruine, amant de Rose au début du roman puis de Nana par la suite. Elle le quitte à la fin du chapitre 8, ils auront une brève aventure au chapitre 13 qui le laissera définitivement ruiné. - Daguenet Paul le greluchon de Nana », jeune, ruiné par les femmes. Son passé Chapitre 12 père préfet, doit hériter de l’un de ses oncles, grand propriétaire. Il épouse Estelle, fille de Muffat, grâce à Nana qui intervient auprès du comte. Le soir de son mariage, il retourne voir Nana. Par la suite, il se détourne d’elle. Sa femme Estelle, dévote, se révèle être une femme de volonté, qui semble l’effrayer. George son portrait se dévoile successivement Chapitre 1 Il assis à côté Daguenet, 17 ans comme Nana, blond, yeux bleus, désigné comme le chérubin », l’échappé de collège » Chapitre 2 Il est déjà chez Nana. Chapitre 3 ll est présent également chez les Muffat, où il tournait derrière Mme de Chezelles, la seule femme qui lui parut chic ». Il est attiré par les femmes vicieuses. On apprend qu’il s’agit du plus jeune fils Mme Hugon, 1ère année de droit . Dans la suite du roman, il reste toujours attaché à Nana. Il est souvent désigné comme bébé », comparé à une fille, surnommé Zizi », il partage des vrais moments de bonheur avec Nana à la Mignotte. Il tente de se suicider au chapitre 13 et finira par mourir car Nana ne voulait pas l’épouser et qu’elle entretenait une relation, avec son frère. - Le comte Xavier de Vandeuvres Chapitre 1, il arrive avec Blanche de Sivry . Chapitre 3 le dernier d’une grande race, féminin et spirituel », propriétaire d’une écurie de course prestigieuse, ruiné progressivement par ses maîtresses, il se suicide, ruiné par Nana, et ruiné de réputation suite à des paris frauduleux lors du grand prix. - Labordette grand, beaux cheveux blonds, personnage inoffensif » aux yeux des autres hommes Fauchery chapitre1, il est l’ami des femmes dont il bibelotait les petites affaires ». Ceux qui apparaissent plus tardivement - Philippe fils aîné, lieutenant. - Fourcamont, appartient à la troupe des festifs. Chapitre 4 M. De Fourcamont, officier de marine, ami de Vandeuvres. Chapitre 13 devient ami de Nana, le ruine. Les courtisanes et assimilées - Lucy Steward, petite femme laide, 40 ans, avec charme vive et gracieuse, avec Fauchery au début du texte. Chapitre 4 a un fils, Oliver, élève à école de marine avec lequel elle apparaît lors du grand prix. - Caroline Héquet amie Lucy Steward et sa mère - Gaga, relativement âgée, maîtresse de La Faloise, au Chapitre 4, on apprend qu’elle a une fille Lili Amélie, 19 ans, qui sort pensionnat et se fait acheter » par le marquis de Chouard. - La Tricon entremetteuse, elle tire les dames de l’embarras en proposant des clients. - Satin, au chapitre 1, elle a le même âge que Nana, environ 18 ans, belle, ancienne amie de pension de Nana, visage pur de vierge, elle entretient une relation homosexuelle avec Nana. - Mme Robert , une femme honnête qui avait un amant, pas plus, et toujours un homme respectable», homosexuelle. - Laure Piedefer, table d’hôte, fait manger les femmes dans l’embarras. > homosexuelle, au chapitre 8. Satin et Nana vont manger chez Laure. dame 50 ans, formes débordantes, ambiance homosexuelle, monstre ». - Léa de Horn - Tatan néné - Maria blond, 15 ans, maigre, vicieuse, débute aux Folies. Nathalie LECLERCQ LePetit Vieux des Batignolles. (Version Intégrale) Enregistrement : Audiocite.net. Publication : 2009-09-18. Genre: Policier / Thriller. Lu par Stanley. Livre audio de 1h55min. Fichier Mp3 de 105 Mo. 8799 - Téléchargements - Dernier décompte le 2,49 € 2,49 € Description de l’éditeur Quartier des Batignolles. Un petit vieux, Pigoreau, est assassiné ; il a eu le temps d'écrire le nom de son tueur avec son sang. Mais pour Méchinet et Godeuil, tout cela est trop simple...L'écrivain français Emile Gaboriau a été l'un des premiers auteurs de polars, c'est presque lui qui a inventé le genre. Plus connu pour ces romans mettant en scène le célèbre enquêteur Lecoq, Le Petit Vieux des Batignolles nous présente un autre fin limier du crime, un personnage mystérieux assisté par un jeune homme officier de santé dans une lugubre histoire de meurtre... Format professionnel électronique © Ink Book édition. GENRE Policier et suspense SORTIE 2013 22 février LANGUE FR Français LONGUEUR 63 Pages ÉDITIONS Ink book TAILLE 194,1 Ko Plus de livres par Émile GaboriauTéléchargerle livre Le petit vieux des Batignolles de Emile Gaboriau - Éditeur Flammarion - en version numérique. Lisez votre ebook - Le petit vieux des Batignolles - sur votre liseuse où que vous soyez - - Furet du Nord403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID Uxu0cLREOHRcz8dzs1Azj1CwM8zktAzjVjPCmunAJdq1EoA6tgQgMw== ÀParis, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée Commence alors une palpitante enquête pour réfuter Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé –c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine. J’avais là, pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre. Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital,rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants. Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier. C’était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante,toujours scrupuleusement rasé, et qu’on appelait, gros comme lebras, monsieur Méchinet. Le portier le traitait avec une considération touteparticulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant saloge, de retirer vivement sa casquette. L’appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, justeen face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diversesreprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avionsl’habitude de nous saluer. Un soir, il entra chez moi me demander quelquesallumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; unmatin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte àcôte un bout de chemin en causant… Telles furent nos premières relations. Sans être ni curieux ni défiant – on ne l’est pas à l’âge quej’avais alors – on aime à savoir à quoi s’en tenir sur le comptedes gens avec lesquels on se lie. J’en vins donc naturellement, non pas à observer l’existence demon voisin, mais à m’occuper de ses faits et gestes. Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche,petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari. Mais la conduite de ce mari n’en était pas plus il décampait avant le jour et souvent le soleil étaitlevé quand je l’entendais regagner son domicile. Parfois ildisparaissait des semaines entières… Que la jolie petite madame Méchinet tolérât cela, voilà ce queje ne pouvais concevoir. Intrigué, je pensai que notre portier, bavard d’ordinaire commeune pie, me donnerait quelques éclaircissements. Erreur !… À peine avais-je prononcé le nom de Méchinetqu’il m’envoya promener de la belle façon, me disant, en roulant degros yeux, qu’il n’était pas dans ses habitudes de moucharder »ses locataires. Cet accueil redoubla si bien ma curiosité que, bannissant toutevergogne, je m’attachai à épier mon voisin. Alors, je découvris des choses qui me parurent énormes. Une fois, je le vis rentrer habillé à la dernière mode, laboutonnière endimanchée de cinq ou six décorations ; lesurlendemain, je l’aperçus dans l’escalier vêtu d’une blousesordide et coiffé d’un haillon de drap qui lui donnait une minesinistre. Et ce n’est pas tout. Par une belle après-midi, commeil sortait, je vis sa femme l’accompagner jusqu’au seuil de leurappartement, et là l’embrasser avec passion, en disant – Je t’en supplie, Méchinet, sois prudent, songe à ta petitefemme ! Sois prudent !… Pourquoi ?… À quel propos ?Qu’est-ce que cela signifiait ?… La femme était donccomplice !… Ma stupeur ne devait pas tarder à redoubler. Une nuit, je dormais profondément, quand soudain on frappa à maporte à coups précipités. Je me lève, j’ouvre… Monsieur Méchinet entre, ou plutôt se précipite chez moi, lesvêtements en désordre et déchirés, la cravate et le devant de sachemise arrachés, la tête nue, le visage tout en sang… – Qu’arrive-t-il ? m’écriai-je épouvanté. Mais lui, me faisant signe de me taire – Plus bas !… dit-il, on pourrait vous entendre… Ce n’estpeut-être rien quoique je souffre diablement… Je me suis dit quevous, étudiant en médecine, vous sauriez sans doute me soignercela… Sans mot dire, je le fis asseoir, et je me hâtai de l’examineret de lui donner les soins nécessaires. Encore qu’il y eût eu une grande effusion de sang, la blessureétait légère… Ce n’était, à vrai dire, qu’une érafluresuperficielle partant de l’oreille gauche et s’arrêtant à lacommissure des lèvres. Le pansement terminé – Allons, me voilà encore sain et sauf pour cette fois, me ditmonsieur Méchinet. Mille remerciements, cher monsieur de grâce, ne parlez à personne de ce petit accident, et…bonne nuit. Bonne nuit !… Je songeais bien à dormir,vraiment ! Quand je me rappelle tout ce qu’il me passa par la cervelled’hypothèses saugrenues et d’imaginations romanesques, je ne puism’empêcher de rire. Monsieur Méchinet prenait dans mon esprit des proportionsfantastiques. Lui, le lendemain, vint tranquillement me remercier encore etm’invita à dîner. Si j’étais tout yeux et tout oreilles en pénétrant dansl’intérieur de mes voisins, on le devine. Mais j’eus beauconcentrer toute mon attention, je ne surpris rien de nature àdissiper le mystère qui m’intriguait si fort. À dater de ce dîner, cependant, nos relations furent plussuivies. Décidément, monsieur Méchinet me prenait en une semaine s’écoulait sans qu’il m’emmenât manger sasoupe, selon son expression, et presque tous les jours, au momentde l’absinthe, il venait me rejoindre au café Leroy, et nousfaisions une partie de dominos. C’est ainsi qu’un certain soir du mois de juillet, un vendredi,sur les cinq heures, il était en train de me battre à pleindouble-six, quand un estafier, d’assez fâcheuse mine, je leconfesse, entra brusquement et vint murmurer à son oreille quelquesmots que je n’entendis pas. Tout d’une pièce et le visage bouleversé, monsieur Méchinet sedressa. – J’y vais, fit-il ; cours dire que j’y vais. L’homme partit à toutes jambes, et alors me tendant la main – Excusez-moi, ajouta mon vieux voisin, le devoir avant tout…nous reprendrons notre partie demain. Et comme, tout brûlant de curiosité, je témoignais beaucoup dedépit, disant que je regrettais bien de ne le point accompagner – Au fait, grommela-t-il, pourquoi pas ? Voulez-vousvenir ? Ce sera peut-être intéressant… Pour toute réponse, je pris mon chapeau et nous sortîmes… .